Je partage nombre de vos réflexions. Nous soulignons dans le rapport que peu de corps de l'État ont fourni et devront fournir autant d'efforts au sein de la collectivité nationale. C'est le sentiment des militaires. Nous avons constaté également, qu'au-delà de l'administration qui est l'objet de notre rapport, les capacités d'entraînement étaient atteintes y compris dans des régiments de premier rang.
La période est difficile mais, en dépit des réformes successives, le coeur de la condition militaire a été préservé jusqu'à aujourd'hui et il faut qu'il en soit ainsi dans le futur. Je veux parler du régime de retraite dont seules les limites d'âge ont été touchées à la marge. Ont notamment été conservés les bonifications, la retraite avec jouissance immédiate et le quart de place, critiqué mais très important. Il s'agit de continuer à préserver ces éléments de la condition militaire car les militaires sont prêts à beaucoup d'efforts mais ils ont besoin de savoir où ils vont. Les décideurs ont peut-être, un peu trop à mon sens, compté sur la capacité des militaires à atteindre les buts fixés coûte que coûte, en dépit des difficultés. Il s'agit là d'un compliment implicite mais les réformes complexes ne peuvent reposer sur ce seul axiome. L'abnégation et la volonté ne sont pas tout.