Notre débat de ce soir sur le projet de loi de finances rectificative a à voir avec la notion de fraternité. L’effort que nous faisons sur le plan budgétaire est un effort important en direction des catégories modestes, qui en ont besoin et qui l’attendent : ce sont 1,9 million de foyers qui sortiront de l’impôt. C’est aussi un effort en direction d’autres travailleurs dont on parle peu : les travailleurs indépendants et les exploitants agricoles, des gens qui sont souvent seuls, qui n’ont pas, ou peu, de solidarité collective, à part éventuellement les mutuelles, et qui sont souvent seuls sur leur terrain, à construire leur travail, à construire leur emploi. Nous faisons un effort en faveur de ces personnes, et on l’oublie trop souvent. Je vous remercie d’avoir pensé à eux dans ce projet de loi de finances rectificative. Cet effort sera poursuivi l’année prochaine en faveur des artisans et des commerçants. C’est cela, le peuple de France : un peuple vaillant et travailleur, qui a un sens profond de la République, de la responsabilité et de l’égalité, qui s’investit et qui travaille.
Cet effort est important, je le répète, tout comme les évolutions contenues dans ce texte. Il s’agit d’un texte équilibré : la prévision de croissance de 1 % retenue pour 2014 est la même que celle proposée par le FMI en avril, par la Commission européenne en mai et, à 0,1 % près, par l’OCDE. Ce projet est un soutien clair à l’emploi, à la consommation, à la croissance. Il s’agit là d’un effort significatif, qui suppose effectivement, de la part de l’État, des allégements forts de la dépense publique. Je crois que c’est chose faite.