Pourquoi avons-nous fait ce choix ? Le chiffre d’affaires de General Electric est de 250 milliards ; Alstom est dix fois plus petit : son chiffre d’affaires n’est que de 20 milliards. Comment garantir la durabilité de cette alliance, comment maintenir son équilibre ? C’est la présence de l’État au capital d’Alstom qui le permettra. L’État a ainsi passé un accord à la fois avec Alstom et avec General Electric.
Notre vision est pragmatique. Dans chaque cas, nous analysons les questions, nous regardons les dangers. Dans le cas de l’alliance entre Lafarge et Holcim, madame la députée, nous avons considéré qu’il s’agissait d’une alliance entre égaux, dans laquelle la France est gagnante, et qui permettra de transformer deux leaders européens en un leader mondial.
Le décret du 14 mai 2014 relatif aux investissements étrangers soumis à autorisation préalable nous permet d’intervenir pour contrôler les investissements étrangers en France. Il a été utilisé vis-à-vis de General Electric dans le dossier Alstom. Cet outil nous permet ainsi d’adapter l’investissement étranger en France aux intérêts essentiels de notre pays. Nous travaillons donc dans un esprit de coopération avec les investisseurs étrangers ; nous allions ainsi les valeurs du patriotisme économique avec une politique pragmatique visant à mieux nous organiser pour être plus forts dans la mondialisation.