Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 24 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Projets de loi de finances rectificatives

Manuel Valls, Premier ministre :

Monsieur le député, il faut agir, et tenir. Agir, parce que notre pays a besoin de réformes. C’est tout le sens des chantiers que nous avons engagés : la transition énergétique, la réforme territoriale – le Sénat vient de s’emparer du projet de loi modifiant la carte des régions. Nous évoquions aussi, la semaine dernière, dans cet hémicycle, la question de la santé. Il s’agit aussi de la réforme de l’État, central et territorial, à laquelle travaille Thierry Mandon, le nouveau secrétaire d’État à la réforme de l’État et à la simplification. Nous devons agir pour réformer et pour faire en sorte que notre pays soit plus fort pour affronter les défis de la compétitivité : les Français nous le demandent.

Nous devons aussi agir pour nos entreprises : il est nécessaire de leur redonner des marges. Depuis douze ans, nous avons en effet perdu des milliers d’emplois dans l’industrie, car nos entreprises sont moins compétitives sur la scène européenne et internationale. Nous avons besoin, oui, de baisser le coût du travail, et d’agir pour nos compatriotes les plus modestes, mais aussi pour les couches populaires et les classes moyennes, en baissant les impôts : c’est le sens des deux collectifs – budgétaire et social – que l’Assemblée examinera au cours des jours prochains. Nous devons, là aussi, dire la vérité aux Français : nous vivons au-dessus de nos moyens. Nos entreprises ont besoin de soutien : n’opposons pas l’offre à la demande, car nous avons besoin d’être plus forts et plus compétitifs.

C’est pour cela qu’il faut agir, mais c’est aussi pour cela qu’il faut tenir, monsieur le député. Un cap a été défini par le Président de la République le 14 janvier dernier. J’ai présenté les axes de la politique de mon Gouvernement et j’ai reçu la confiance de l’Assemblée nationale. J’ai donné la feuille de route du Gouvernement à la représentation parlementaire : c’est le sens du programme de stabilité, qui passe aussi par un engagement fort au niveau européen. Le Président de la République souhaite que l’Europe – il l’a écrit dans une lettre adressée au président du Conseil européen, M. Van Rompuy, qui engage la France et le Gouvernement – soit au rendez-vous en matière d’investissements d’avenir, d’énergie, de numérique, et qu’elle entende la voix des Européens, qui se sont exprimés le 25 mai dernier pour l’emploi et la croissance. Il plaide aussi pour que le pacte de stabilité soit mis en oeuvre avec lucidité, souplesse, et suffisamment d’intelligence pour ne pas casser la croissance qui, aujourd’hui, s’installe en Europe, notamment en France.

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