Les principes généraux du projet, tels que la baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030, la diminution de notre consommation d’énergie de 50 % d’ici à 2050 et la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité, vont incontestablement dans le bon sens. Cette loi offre aussi un levier de sortie de crise : investir dans la transition énergétique permettra non seulement de réduire nos importations de pétrole et de gaz, mais aussi de créer des emplois non délocalisables et ainsi, au bout du compte, de nous prémunir contre la déflation. Le président de la République avait présenté ce texte comme l’un des plus importants du quinquennat. Madame la ministre, ma question est double. Dans cette période de restrictions budgétaires, l’État se donnera-t-il les moyens de dégager les crédits nécessaires à la mise en oeuvre du grand chantier de la rénovation énergétique ? Et au-delà de cette indispensable transition énergétique, allons-nous, grâce à ce texte, porter l’ambition du véritable changement de mode de développement que nous appelons de nos voeux ?