Gilles Carrez, en cosignant cet amendement, reconnaît a posteriori qu’il s’est trompé l’année dernière et que l’on est allé trop loin : nous voyons bien le résultat puisque le pouvoir d’achat des salariés se trouve étranglé !
J’entends ce que disait notre collègue Sansu tout à l’heure, avec le bon sens qui l’anime régulièrement : selon lui, si l’on veut restaurer le pouvoir d’achat, autant augmenter le salaire minimum et les salaires – très bien ! Sur le principe, il a parfaitement raison, mais chacun connaît la situation de nos entreprises : que se passera-t-il si les salaires sont augmentés ? La compétitivité des entreprises en sera immédiatement atteinte ! C’est la raison pour laquelle, dans cette loi de finances rectificative, et plus encore dans la prochaine loi de finances, vous nous expliquez que le problème de la compétitivité est tellement majeur qu’il faut maintenant – enfin ! – baisser le coût du travail.
Nous demandons donc que l’on revienne en arrière sur cette question des cotisations aux mutuelles, que vous voulez refiscaliser parce que vous n’avez pas de solution alternative pour redonner du pouvoir d’achat. Comme vous l’avez compris, on ne peut plus affirmer que neuf Français sur dix échappent aux augmentations d’impôts : en réalité, neuf Français sur dix payent plus d’impôts !