Intervention de Noël Mamère

Séance en hémicycle du 9 novembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Action extérieure de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, le budget de l'action extérieure de l'État respecte les engagements pris par le Président de la République. Il s'inscrit dans un contexte contraint, qui est un contexte de crise.

Les écologistes se félicitent des quelques avancées enregistrées – c'est en tout cas ainsi que le ministre du budget les qualifie – pour ce qui est des moyens consacrés à l'enseignement du français à l'étranger et à la préservation d'instruments d'attractivité fondamentaux comme les bourses d'études et les missions d'expertises.

Je pense aussi à la préservation des crédits d'aide sociale pour les familles et les Français de l'étranger en difficulté et la réforme du système d'aide à la scolarité, cela dans un souci affirmé de justice sociale. Vous avez pris des engagements en la matière, et nous avons, pour notre part, déposé des amendements. Nous verrons le moment venu, selon les termes de notre discussion, si nous les maintenons ou si nous les retirons.

Mais la contrainte budgétaire nous oblige à constater qu'il est nécessaire de réduire le budget de la coopération de sécurité et de défense qui a souvent servi de paravent à une politique que nous dénonçons depuis des années : la politique de la Françafrique. Nous avons entendu les engagements pris sur ce sujet par le Président de la République au dernier sommet de la francophonie. Nous ne pouvons que nous féliciter de ce changement de cap et de politique.

Ainsi, il n'y a plus aujourd'hui de ministère de la coopération, mais un ministère du développement. Derrière cet intitulé, nous relevons la volonté de tourner la page avec ce qui a été pendant des années une politique de réseaux que l'on peut qualifier à certains égards de maffieuse et de politique de soutien à des responsables politiques dont l'action n'a rien de démocratique – ils devraient répondre aujourd'hui devant les tribunaux internationaux de leurs agissements, en particulier en matière de biens mal acquis.

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