Ce sujet est plus délicat qu’il n’y paraît.
Notre vieux pays dispose d’un patrimoine exceptionnel qui n’a pas beaucoup d’équivalents. Or, aujourd’hui, on a parfois du mal à l’entretenir avec des fonds publics, même au niveau du ministère de la culture.
La question du mécénat n’est pas une mince question : combien de monuments, d’oeuvres du patrimoine ont pu être sauvées, en Italie par exemple, grâce à ce système qu’on nous envie parfois à l’étranger ?
Cela étant, l’explosion de la dépense à travers les déductions fiscales peut nous interpeller. Je souhaiterais qu’avant de réexaminer la question, nous regardions, plutôt que le taux de la réduction d’impôt, le champ couvert par le mécénat, qui mériterait peut-être d’être resserré. En tout état de cause, je ne serais pas partisan de jeter l’enfant avec l’eau du bain. Je le répète, la question est bien trop importante du point de vue culturel, le ministère n’étant pas en mesure de répondre à la totalité des besoins. C’est la raison pour laquelle je souhaite un examen plus approfondi de cette question – il nous reste quelques mois pour le faire. La question du champ mérite vraiment d’être examinée.