Je ne conteste pas la légitimité du Président de la République. Mais l'élection d'un homme, toute légitime qu'elle soit, ne vaut pas blanc-seing pour chaque initiative qui pourrait être prise par la suite. La voie réglementaire n'aurait pas suffi, vous le savez. Vous proposez une loi pour fermer Fessenheim ; si, par malheur, celle-ci devait être votée, son adoption ne gommerait en rien les conséquences financières, dramatiques, d'un tel choix.
Vous commettez une sixième erreur en ignorant les conséquences sociales de cette décision : la centrale compte 770 salariés, les entreprises extérieures 220 salariés. Cela représente un millier d'emplois, auxquels il faudra ajouter les très nombreux emplois indirects.
Enfin, vous faites, en termes de politique énergétique, une septième erreur : je pense aux conséquences de la fermeture sur le réseau, aux coûts de substitution dans l'offre énergétique. Il existe bien d'autres enjeux auxquels il faudrait répondre. Faut-il aller, à marche forcée, vers le renouvelable parce que vous aurez fermé Fessenheim ?