Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, le Conseil européen de cette fin de semaine revêt un caractère exceptionnel. L’Europe est à un moment clé. Elle sort de l’une des crises économique et sociale les plus graves de son histoire. Les Européens, lors des élections du 25 mai, ont exprimé leur doute, leurs exigences, leurs attentes.
L’Europe a besoin d’une feuille de route claire pour les cinq prochaines années, afin de renouer durablement avec la croissance, réaliser de grands projets communs dans les domaines d’avenir et retrouver la confiance des citoyens.
L’Europe doit changer – elle doit absolument changer. Elle doit être plus simple, se concentrer sur quelques grandes priorités, avec des objectifs d’efficacité et de résultats. Voilà pourquoi le Président de la République a adressé à nos partenaires européens un « agenda pour la croissance et le changement en Europe » autour de cinq grandes priorités.
La première de ces priorités, c’est une nouvelle initiative pour la croissance. Il nous faut consolider la reprise et développer le potentiel de croissance de l’Europe, renforcer sa base industrielle et d’innovation, accroître les investissements au service aussi bien de grands projets structurants que du tissu de nos petites et moyennes entreprises.
Pour cela, il nous faut mobiliser sans tarder les instruments du budget européen 2014-2020 – les fonds structurels, si utiles, le mécanisme pour les interconnexions, le budget de la recherche et de l’innovation Horizon 2020. La Banque européenne d’investissement doit amplifier son action et prendre plus de risques dans le soutien à l’économie réelle. Les project bonds, qui voient le jour, doivent se multiplier. (Brouhaha sur les bancs du groupe UMP.)