Monsieur le ministre de l’agriculture, mes collègues du groupe UDI et moi souhaitons vous interroger sur les questions de sécurité sanitaire et de traçabilité alimentaire en Europe.
Il y a un peu plus d’un an éclatait le scandale des lasagnes à la viande de cheval. En décembre 2013, le Parlement votait la loi relative à la consommation, qui instaure notamment l’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats préparés.
Nous examinons depuis hier, en commission, le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, qui revient en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Tout naturellement, les questions liées à la sécurité sanitaire et à la traçabilité sont au coeur de nos débats.
Alors que nous sommes, en France, en pointe sur les questions de sécurité sanitaire des aliments, grâce au travail des éleveurs, de la filière agroalimentaire, des services vétérinaires et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’ANSES, je voudrais appeler votre attention, monsieur le ministre, sur la nécessité d’harmoniser et de faire converger les dispositifs au niveau européen.
Lorsque Benoît Hamon était ministre de la consommation, nous l’avions accompagné en délégation pour rencontrer le commissaire européen Dacian Ciolos, afin de le sensibiliser à ces questions. Le défi de la traçabilité alimentaire ne peut être relevé qu’à l’échelle européenne.
Monsieur le ministre, à l’heure des négociations autour de l’accord de libre-échange transatlantique qui inquiète les producteurs européens, en particulier français, la France doit se positionner en tant que chef de file. Où en sont les discussions au niveau européen ? Il s’agit de soutenir les producteurs européens, mais surtout français, et de rassurer les consommateurs.