Monsieur le Premier ministre, les élections européennes de 2014 marquent le coup d’envoi d’une nouvelle séquence dans la vie des institutions européennes. Les forces progressistes ont pris acte d’un résultat qui ne leur est pas favorable et qui va bien sûr peser dans le choix du prochain président de la Commission européenne. Néanmoins, les priorités exprimées dans la campagne, pour une Europe plus souple et plus sociale, demeurent pertinentes et restent des priorités pour les État membres à direction progressiste.
C’est la raison pour laquelle le Président de la République a rassemblé huit chefs d’État et de gouvernement sociaux-démocrates le week-end dernier. À cet égard, l’agenda pour la croissance et le changement en Europe adressé hier à Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, est une feuille de route précieuse que va immédiatement décliner la France pour qu’il soit pris en compte dans les priorités de la prochaine Commission européenne.
Le Président de la République fixe cinq grandes priorités pour l’Europe de demain : une politique économique orientée vers la croissance, ce qui suppose de desserrer l’étau budgétaire pour favoriser la relance et l’investissement, mais aussi la lutte contre le chômage des jeunes, une politique européenne de l’énergie, la maîtrise des flux migratoires et enfin un choc de simplification européen afin de donner plus de lisibilité à l’action des institutions européennes.
Monsieur le Premier ministre, aujourd’hui se tenait un séminaire gouvernemental sur la France dans dix ans. Parce que nous savons tous que le destin de notre pays et celui de l’Europe sont indissociables, nous souscrivons aux objectifs ambitieux portés par l’agenda pour la croissance et le changement en Europe. Quels seront les objectifs de la France pour le sommet européen qui se tient dès demain ?