Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 25 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Feuille de route du président de la république sur la gouvernance européenne

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Monsieur le député, vous avez raison de souligner l’importance de l’initiative prise par le Président de la République de transmettre au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, un agenda pour la croissance et le changement en Europe. Cela a suivi le rassemblement de chefs d’État et de gouvernement progressistes, socialistes et démocrates, ce week-end, à l’Élysée, pour porter ensemble une exigence de changement en Europe.

Nul ne peut ignorer le message lancé par les citoyens européens, que ce soit au travers de l’abstention, trop élevée, ou des votes eurosceptiques. L’Europe doit retrouver la confiance des citoyens et se concentrer, à cette fin, sur l’essentiel, c’est-à-dire redevenir une aire de prospérité, de cohésion sociale, de dynamisme, d’emploi. L’Europe a été, au cours des dernières années, la région du monde qui a connu la crise la plus profonde et qui a mis le plus de temps à sortir de la récession. Un certain nombre de décisions viennent d’être annoncées par la Banque centrale européenne : des mesures conventionnelles, comme on les appelle, de baisse des taux, mais aussi d’autres, plus audacieuses, pour engager de nouveaux financements dans l’économie.

Il faut à présent que le Conseil européen donne un mandat clair au prochain président de la Commission européenne pour que tous les outils soient mis en oeuvre au service du soutien de la croissance. Il faut mobiliser le budget tel qu’il a été voté afin que les régions ne se retrouvent pas sans savoir si elles peuvent utiliser les fonds structurels pour l’équipement numérique. Il faut mobiliser tous les moyens de la Banque européenne d’investissement dont le Président de la République avait obtenu en 2012 que le capital soit augmenté afin de lui permettre d’investir davantage, mobiliser l’épargne, mener une véritable politique industrielle, défendre dans nos accords commerciaux nos intérêts comme nous allons le faire lors de la négociation de l’accord transatlantique. Voilà les priorités qui permettront à l’Europe de retrouver le chemin de la croissance et de l’emploi, notamment celui des jeunes.

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