Il s’agit d’un amendement de bon sens puisqu’il touche, comme l’a très justement dit notre collègue Thierry Solère, à la traçabilité des produits du tabac. Cette attente est régulièrement exprimée, lors de nos débats à l’Assemblée nationale, par différents groupes, car cette question de bon sens dépasse les clivages partisans.
En fin de compte, il s’agit à la fois d’appliquer les engagements internationaux de la République et de suivre les recommandations de la Cour des comptes, qui a fustigé, dans un rapport de février 2014, le concept du contrôleur contrôlé. Parce que que nous défendons, dans différents domaines, la traçabilité et une forme de transparence, je ne doute pas que nous adopterons cet amendement collectivement, par-delà les groupes qui peuvent parfois nous séparer.
Léon Blum disait : « On est socialiste [… ] à partir du moment où l’on a cessé de dire : "Bah ! c’est l’ordre des choses ; il en a toujours été ainsi." » Peut-être pouvons-nous aujourd’hui bousculer l’ordre des choses dans ce domaine, prendre enfin une décision courageuse et audacieuse, et la mettre en oeuvre. Cet amendement ne vise pas à heurter tel ou tel groupe, mais simplement à mettre notre législation en conformité avec le droit international et les engagements de la France.