Intervention de Pierre-Alain Muet

Séance en hémicycle du 25 juin 2014 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Muet :

Je m’exprime, monsieur le président, à titre personnel. Je vois dans ces amendements un chaînon manquant de la politique économique, qui conduit à prendre une mesure conjoncturelle pour renforcer une mesure structurelle, le développement de l’apprentissage, que nous croyons tous nécessaire.

Le Gouvernement mène une politique cohérente d’action sur l’emploi à long terme, en consentant des allégements, notamment sur les bas salaires. Mais ces mesures produisent très lentement leurs effets, au point qu’ils seront compensés dans les trois années qui viennent par ceux de la réduction des dépenses publiques, ainsi que le montrent les simulations du ministère des finances.

La situation conjoncturelle est très particulière : après avoir redémarré à la fin de l’année dernière, l’économie française, comme l’économie européenne, connaît un replat qui risque, comme l’INSEE vient de le rappeler, de se prolonger.

Dans cette situation, une mesure essentielle peut être prise pour relancer la croissance, en agissant sur l’emploi : accélérer l’apprentissage. La mesure proposée a cela d’intelligent qu’elle est transitoire, puisqu’elle prendra fin le 31 décembre 2015 : d’ici là, elle aura permis une forte montée en charge des apprentissages.

Je rappelle que le Président de la République a pris deux engagements majeurs : atteindre le nombre de 500 000 apprentis – ce qui est essentiel à long comme à court terme – et inverser le plus vite possible la courbe du chômage, afin de redonner confiance et croissance.

Même si l’on peut en discuter le calibrage, il faut absolument prendre cette mesure en faveur de l’apprentissage, comme il faudra en prendre pour les emplois aidés.

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