Ce principe a été remis en cause parce que, dans une certaine partie de notre pays, certaines catégories se sont élevées contre cette taxe. Je constate que ce soulèvement s’est produit dans une région soumise à un système d’agriculture productiviste, un système qui est très pollueur, qui détruit l’environnement, qui ne crée pas d’emplois et qui entraîne des problèmes de santé.
Si 85 % des marchandises sont transportées aujourd’hui par camion, si la SNCF est, avec sa filiale Géodis, le premier transporteur routier, c’est que des choix politiques ont été faits qui empêchent de développer les transports de proximité dans de bonnes conditions. Cela est dû aussi au fait que l’on produit loin et que l’on livre sur le territoire.
Ce que nous propose le Gouvernement est plus qu’un recul et ne correspond en rien aux engagements pris récemment, notamment dans le projet de loi sur la transition énergétique. Comme vient de le souligner judicieusement Mme Sas, ce manque à gagner nous empêchera de développer des transports collectifs, d’autant que le Gouvernement vient de décider d’augmenter la taxe sur les transports collectifs – une pénalité de plus !