Intervention de Maud Olivier

Réunion du 25 juin 2014 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier :

J'ai travaillé pendant plus d'un an avec notre collègue sénateur, M. Jean-Pierre Leleu, effectuant avec lui de nombreuses auditions et quelques déplacements. Ce partenariat a été très fructueux et je suis heureuse de pouvoir vous présenter une synthèse de notre travail, le rapport ayant été adopté à l'unanimité par l'OPECST le 8 janvier dernier.

J'en profite pour souligner le rôle joué par l'Office dans le partage des cultures scientifique, technique et industrielle (CSTI), depuis sa création en 1983. Composé de dix-huit sénateurs et dix-huit députés, l'Office est présidé alternativement par un sénateur et par un député. Il est assisté par un conseil scientifique formé de personnalités choisies en raison de leurs compétences.

Née du constat que les représentants de la Nation n'avaient pas toujours les moyens d'apprécier la portée de la politique et des projets gouvernementaux dans des domaines très techniques, cette délégation inter-assemblée s'est vue confier le rôle d'éclairer l'action du Parlement en matière scientifique et technologique. Fort de cette mission, l'OPECST a publié plus de 150 rapports depuis sa création, abordant ainsi des sujets extrêmement variés et d'intérêt public, comme en témoignent, entre autres, ses études sur l'évolution du secteur de la micronanoélectronique ou les risques et dangers, pour la santé humaine, de substances chimiques d'usage courant.

Nous avons substitué le pluriel – les cultures scientifique, technique et industrielle – au singulier qui était utilisé jusqu'à présent, car celui-ci présentait deux inconvénients majeurs : d'abord, celui de gommer les spécificités respectives de la science, de la technologie et de l'industrie ; ensuite, celui de ne pas inclure clairement et totalement dans « la » culture ces trois composantes, réduites à n'être que des « appendices » des cultures littéraire et artistique.

Nous avons également préféré le terme de « partage » à celui de « diffusion », afin de coller davantage à l'objectif premier des CSTI, la démocratisation des savoirs. Notre rapport s'intitule donc « Faire connaître et partager les cultures scientifique, technique et industrielle : un impératif ».

Un impératif, car si un nombre considérable de rapports ont insisté, au cours des trente dernières années, sur l'enjeu de politique publique que représentent les CSTI et leur partage et si une dotation de 100 millions d'euros leur est consacrée dans les investissements d'avenir, les insuffisances de cette politique sont constatées de façon récurrente.

Il ne s'agit pas là d'un aveu d'impuissance mais de la reconnaissance du fait que, malheureusement, les CSTI et leur partage ne sont pas encore considérés à la hauteur de ce qu'ils devraient être, à savoir une priorité nationale.

Avec l'appui de notre comité de pilotage, composé de personnalités importantes dans le domaine du partage des CSTI, nous avons auditionné un grand nombre d'experts et de praticiens et sommes allés en Allemagne, au Québec et au Royaume Uni afin de nous renseigner sur les dispositifs mis en oeuvre par nos partenaires. En outre, de nombreuses personnalités étaient présentes à l'audition publique de l'OPECST du 13 juin 2013, qui a précédé l'écriture de notre rapport. Celle-ci a rassemblé plus de cent participants et a été clôturée par la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.

En ce qui concerne le contenu du rapport, celui-ci montre, dans un premier temps, comment le développement du partage des savoirs a été le fruit de la volonté de multiples acteurs. Puis, dans un second temps, face aux très nombreux chantiers qui restent à mener, il souligne l'urgence qu'il y a à donner une nouvelle impulsion aux CSTI, en proposant des mesures concrètes qui visent à toucher cinq types d'acteurs : les jeunes, les parents, les citoyens, les médias et les responsables politiques.

Concernant le premier point, le développement du partage des savoirs, il devrait répondre à deux objectifs : la démocratisation de l'accès au savoir et l'impératif d'excellence des systèmes d'éducation et de recherche.

En ce qui concerne le premier objectif, je rappelle ce que Condorcet disait à ce sujet : « Il n'y a pas de démocratie du pouvoir sans démocratie du savoir ».

C'est bien un tel propos qui inspire les acteurs de l'éducation informelle et de l'éducation formelle.

S'agissant des acteurs de l'éducation informelle, il existe une spécificité française, évoquée tout au long des auditions. Elle réside dans les actions de trois catégories d'acteurs : les associations, les centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) et Universcience.

Les associations, par leurs actions de terrain – que ce soit dans les lieux les plus isolés ou dans les quartiers populaires – sont parvenues à tisser un maillage très dense et, de ce fait, à ancrer l'idée des CSTI dans les territoires, malgré le contexte financier difficile auquel elles sont confrontées.

Les CCSTI, comme les associations, ont contribué à l'ancrage territorial des CSTI, notamment grâce, dans de nombreuses régions, aux actions conjuguées du milieu académique et des collectivités territoriales, mais aussi, dans certains cas, des entreprises. En outre, l'existence d'un corps de professionnels spécialisés a également facilité le rayonnement régional de ces centres, même si d'importantes inégalités de moyens existent entre eux.

Universcience, à la fois comme pôle national de référence et centre régional de sciences, s'est imposé comme un acteur central tout en suscitant des malentendus.

Par ailleurs, la loi du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche a prévu le transfert des crédits destinés aux actions en faveur des CSTI – soit 3,6 millions d'euros – aux régions. Universcience et les CCSTI ont en outre montré leur capacité à coopérer à travers les programmes « ESTIM gouvernance » (Égalité d'accès aux sciences, aux technologies, à l'innovation et aux multimédias) et « inmediats » (pour Innovation, médiation, territoires).

Du côté de l'éducation formelle, l'enseignement des sciences a été modernisé, en particulier à travers le recours à des expérimentations, comme l'a illustrée, de façon emblématique, « La main à la pâte », tandis que la technologie et la pédagogie de projets ont été introduites ou renforcées dans les programmes. En outre, les réformes récemment mises en oeuvre ont conduit l'éducation nationale à « s'ouvrir » davantage sur l'extérieur, y compris en direction des acteurs de l'éducation informelle.

Sur ce point, le rapport insiste sur le fait qu'il est important d'éviter toute opposition entre les deux types d'éducation. Une telle attitude serait d'ailleurs totalement improductive, la révolution numérique affectant les deux systèmes d'éducation – formelle et informelle – et renforçant les liens entre eux. De plus, grâce à l'action des associations ou des CCSTI, des personnes qui étaient éloignées du système d'éducation formelle peuvent s'en rapprocher via les technologies numériques. À l'inverse, ces mêmes technologies peuvent – comme le montre l'exemple des cours en ligne « ouverts et massifs », les fameux Massive Open Online Courses ou MOOC selon leur acronyme anglais – contribuer à diffuser l'éducation formelle à une très large échelle.

Quant au second objectif – à savoir la poursuite de l'excellence des systèmes d'éducation et de recherche – il comporte deux aspects : la lutte contre l'échec scolaire et universitaire et le souci de la cohésion sociale.

La capacité des systèmes éducatifs et de recherche à démontrer qu'ils peuvent être compétitifs a été remise en question ces dernières années, notamment en raison de la pression exercée par les classements internationaux, singulièrement ceux PISA et de Shanghai. Les réactions à l'égard de ces évaluations sont d'ailleurs contrastées.

En effet, d'une part, si PISA continue de susciter quelques critiques en France, il n'est pas exclu que les résultats médiocres des élèves français provoquent, comme cela a été le cas en Allemagne, un choc et un sursaut, d'autant que, lors de la dernière enquête de l'OCDE, notre pays a été taxé de « champion des inégalités ». Il est d'ailleurs significatif que l'annexe de la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l'école considère que de tels résultats mettent à mal la « promesse républicaine », qui est de permettre la réussite de tous.

D'autre part, en ce qui concerne le classement de Shanghai, M. Jean-Pierre Leleu et moi-même avons critiqué le fait que les critères retenus se limitent au nombre de publications, de prix Nobel et de médaille Fields, sans prendre en compte les débouchés professionnels.

À la pression des classements internationaux s'ajoutent les orientations proposées par l'Union européenne à travers le nouveau programme de financement de la recherche et de l'innovation, lancé en décembre 2013 et appelé Horizon 2020.

Ces orientations sont en effet fondées sur le renforcement de l'excellence scientifique de l'Union européenne. De surcroît, les États membres doivent prendre en compte, dans leur politique scientifique, le programme européen, ce que fera la France par le biais de la stratégie nationale de la recherche (SNR), prévue par la loi du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche.

À propos d'Horizon 2020, le quatrième sommet européen sur l'égalité, intitulé « Europe 2014, des idées aux marchés ; l'excellence dans l'intégration du genre dans la recherche, l'innovation et la politique » et qui se tiendra du 30 juin au 1er juillet 2014 à Bruxelles, a pour objectif principal de promouvoir la mise en application des normes de genre dans le processus de recherche et d'innovation, une dimension qui doit conditionner la qualité de la conception des projets de recherche. Ce sommet devra donc formuler des recommandations pour améliorer la pratique de la recherche par l'attention portée au rôle du genre, l'article 15 du programme Horizon 2020 stipulant que ce dispositif « doit veiller à la promotion effective de l'égalité des sexes et la dimension du genre dans la recherche et le contenu de l'innovation ».

La seconde partie du rapport détaille les recommandations et les cadres d'actions que M. Jean-Pierre Leleu et moi-même avons souhaité proposer en vue, d'une part, d'améliorer le partage des savoirs et, d'autre part, de promouvoir une meilleure gouvernance des CSTI.

Le premier axe de nos recommandations vise à inscrire de façon systématique et transversale le partage des CSTI dans le système éducatif.

Cette idée de partage devrait être intégrée dans la formation initiale et continue des enseignants afin qu'ils puissent sensibiliser les élèves à la pratique de l'expérimentation et développer leur goût des sciences et de la technologie. Or cela passe par l'amélioration de la qualité des formateurs des étudiants, l'intégration d'un module spécifique dans le cursus de ces derniers, une plus grande attention accordée à l'évaluation de leurs compétences pédagogiques et le renforcement de leur formation en informatique.

Pour les élèves, nous proposons de promouvoir une pédagogie au service des CSTI aux différents niveaux d'enseignement. Il convient, dans les écoles maternelles, d'encourager l'initiation à la science et à la technologie par l'expérimentation et les arts, et, dans les écoles élémentaires, d'inclure des programmes de partage des CSTI dans les projets éducatifs territoriaux – la réforme des rythmes scolaires et le développement des activités périscolaires pouvant être un levier pour les CSTI –, de systématiser la sensibilisation aux sciences de l'ingénieur et aux métiers de techniciens, sur le modèle du concours européen inGenious, et de développer le recours aux dispositifs tels que « La main à la pâte ».

Dans les collèges, il faudrait généraliser l'enseignement intégré de science et de technologie (EIST) jusqu'en troisième, inclure un module consacré au volet industriel des CSTI dans les thèmes de convergences des programmes, transformer le cours d'histoire des arts en cours d'histoire des arts et des techniques et faciliter les stages de découverte de troisième dans les domaines scientifiques, techniques et industriels. Dans les lycées, il serait intéressant de généraliser les travaux pratiques encadrés (TPE), de renforcer l'enseignement de l'informatique et d'initier les lycéens à la recherche, avec l'appui des organismes de recherche spécialisés dans les matières de leur série.

Plus généralement, afin que davantage d'élèves soient sensibilisés aux CSTI, il serait souhaitable de structurer les initiatives, notamment en nommant dans chaque établissement un « référent » en charge de coordonner les actions de partage des CSTI. Le rapport propose également d'organiser, autour d'un thème annuel, des « conférences citoyennes » associant les élèves et les parents et de transposer en France les dispositifs québécois et allemands qui reposent sur des concours ludiques de sciences et techniques.

Améliorer le partage des savoirs, c'est aussi le rendre accessible au plus grand nombre. Il s'agit ainsi de corriger les effets pervers de ce que les spécialistes appellent la « démocratisation ségrégative » du système éducatif français. Pour lutter contre les inégalités sociales, le rapport formule plusieurs propositions en matière d'orientation scolaire et professionnelle. Les choix d'orientation pourraient être notamment « décalés » après la seconde ou la conception des voies générale, technique et professionnelle revue.

Quant aux inégalités entre les femmes et les hommes, le rapport constate que celles-ci rencontrent toujours des difficultés pour accéder aux carrières scientifiques et techniques. Nous avons cité, à titre d'illustration, l'étude publiée par la revue Nature le 11 décembre 2013, qui analyse l'ampleur de ces inégalités dans la recherche et insiste sur le fait qu'aucun pays ne peut se permettre de négliger la contribution intellectuelle de la moitié de sa population.

Conformément à l'esprit de notre démarche, qui vise à proposer des solutions aussi concrètes que possible, nous avons recommandé l'introduction, dans le cahier des charges des éditeurs de manuels, d'une obligation, celle de s'abstenir de publier des « clichés » sur les femmes et des hommes. Nous avons aussi proposé de former les acteurs de l'orientation scolaire et professionnelle à la mixité des métiers ou encore de conditionner une partie de la dotation publique aux universités et aux organes de recherche à l'adoption de mesures en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes, un rapport annuel devant être publié sur le sujet par ces différentes structures.

Améliorer le partage des savoirs passe ensuite par le développement d'une culture du « dialogue apaisé » sur la science, la technologie et l'industrie, une responsabilité que devraient assumer ceux qui détiennent le pouvoir – décideurs, médiateurs de la science et industriels – mais aussi les citoyens. Dans cette perspective, les actions de médiation devraient obtenir une reconnaissance institutionnelle dans la carrière des chercheurs. Nous avons obtenu des avancées en la matière au moment de l'examen de la loi du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et la recherche, grâce à l'adoption de trois grandes dispositions :

– la CSTI fera partie de la stratégie nationale de recherche et sera donc prise en compte dans la mise en oeuvre de ce cadre d'action ;

– les conseils académiques des universités pourront par ailleurs adopter des mesures qui permettront aux étudiants de développer les activités de diffusion de la CSTI ;

– enfin, le Haut Conseil à l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur aura pour mission de veiller à la valorisation des activités de diffusion de la CSTI dans la carrière des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Nous avons retenu d'autres propositions sur cette thématique, comme l'ouverture des laboratoires de recherche, l'importation du concours « Thèse en trois minutes », la création d'un module de médiation scientifique en troisième année de licence, le regroupement par territoires des acteurs locaux des CSTI pour mutualiser les outils ou encore l'incitation au recrutement d'administrateurs de recherche et au développement de cellules d'ingénierie de projets.

En ce qui concerne les médias, le rapport préconise l'instauration d'un lieu-ressources pour faire le lien entre journalistes et chercheurs, par exemple dans le cadre de l'Institut des hautes études pour la science et technologie (IHEST). M. Leleu et moi-même avons renoncé à instaurer un dispositif analogue au Science Media Center de Londres. Outre le fait que la directrice de ce centre, que nous avons rencontrée, nous a indiqué que celui-ci ne comprenait pas de spécialistes des sciences humaines et sociales, il apparaît, comme plusieurs internautes français l'avaient relevé lors de l'affaire Séralini, que certains de ses contributeurs ne sont pas exempts de conflits d'intérêts.

Par ailleurs, nous avons jugé nécessaire que les futurs journalistes soient mieux informés des spécificités des CSTI et qu'à cette fin des modules de méthodologie et d'histoire des sciences et des techniques puissent être intégrés dans le cursus des écoles de journalisme. Nous avons également proposé de développer des émissions analogues à d'Art d'Art sur la recherche ou des feuilletons « grand public » mettant en scène les métiers de l'industrie, puisque, dans un tout autre domaine, une telle formule rencontre, avec Les experts, un grand succès.

En ce qui concerne la place des citoyens dans le débat public, l'OPECST devrait réitérer et développer son expérience d'« organisateur » des conférences de citoyens. En outre, le niveau régional nous a semblé être le bon échelon pour s'assurer de la participation du public. C'est pourquoi nous avons proposé d'inciter chaque région à instituer un lieu de débats permanents et un observatoire des sciences et technologies.

Les décideurs devraient être aussi mieux formés aux enjeux des CSTI, qu'ils soient économiques, cadres de l'administration ou responsables politiques, notamment à travers la formation initiale délivrée par les grandes écoles, la promotion des formations de l'IHEST auprès des élus ou la création d'« un café des sciences » dans les assemblées parlementaires.

S'agissant de la gouvernance des CSTI, il importe de renforcer la coordination des politiques au plan national, notamment en confiant un rôle pilote au ministère en charge de la recherche. Cette orientation répond au souhait, exprimé par nombre de nos interlocuteurs, de voir s'affirmer un État stratège. Par ailleurs, ce dernier devant s'appuyer sur les ressources et besoins des territoires, le rapport propose qu'une conférence annuelle rassemble l'État et les acteurs locaux, afin de débattre des questions touchant à la stratégie des CSTI et d'échanger sur les bonnes pratiques.

Il faudrait également simplifier la gouvernance en séparant la présidence du Conseil national de la culture scientifique, technique et industrielle de celle d'Universcience et prévoir, au sein de ce conseil, une représentation plus importante des régions, des musées et du monde associatif. Il conviendrait également de conforter financièrement les têtes de réseaux, notamment dans leur rôle de coordination des acteurs et de mutualisation de leurs actions.

Au niveau local, M. Leleu et moi-même avons jugé pertinent le transfert des crédits destinés aux actions en faveur des CSTI aux régions, mais avons proposé qu'en contrepartie, ces collectivités puissent définir, en lien avec l'État, des stratégies territoriales. Nous avons également pensé qu'il est important d'impliquer les collectivités territoriales dans l'administration des Maisons des sciences.

Ces recommandations tentent de répondre à la demande des acteurs favorables à une gouvernance régionale forte, qui respecte l'autonomie et la diversité, tout en favorisant la cohérence de leurs actions et la mutualisation de leurs travaux. Sur ce point, un membre de l'OPECST a souligné la très forte responsabilité que les régions auront à exercer en la matière, compte tenu des crédits qui leur seront transférés mais aussi, et surtout, du rôle crucial qu'elles auront à jouer dans la mise en oeuvre de nos recommandations.

Nous avons aussi voulu insister sur le fait que connaître et partager les cultures scientifique, technique et industrielle constituait un objectif politique majeur, dont on ne peut faire l'économie, sous peine de vider la « société de la connaissance » de toute substance et de prendre le risque de mettre en péril l'impératif de la cohésion sociale, en creusant davantage le fossé entre « sachants » et « non-sachants ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion