Intervention de Colette Langlade

Réunion du 25 juin 2014 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaColette Langlade :

De nombreux rapports ont porté sur la culture scientifique technique et industrielle, une notion apparue il y a plus de trente ans. Cette dernière vise plusieurs objectifs : la démocratisation ou la vulgarisation des savoirs et l'excellence des systèmes d'éducation.

Votre rapport montre aussi que le développement du partage des CSTI a été le fruit du volontarisme d'une multitude d'acteurs. Il souligne l'urgence qu'il y a à donner une nouvelle impulsion à leurs actions. Il propose également des cadres d'action en termes de gouvernance ou de stratégie nationale à la hauteur des besoins en matière de diffusion de ces cultures.

Cet objectif est d'abord porté par l'éducation formelle et informelle.

En ce qui concerne l'éducation formelle, je ne peux que partager les constats que vous établissez. Néanmoins, dans les recommandations que vous formulez, vous vous intéressez à toutes les strates de l'éducation – école primaire, collège, lycée et enseignement supérieur. J'ai été surprise de ne pas voir cités les lycées professionnels, les centres de formation des apprentis (CFA) ou les lycées agricoles. Quelle place accordez-vous à ces types d'établissement dans votre travail ? Sont-ils concernés par les propositions 27 et 28 relatives aux établissements d'enseignement primaire et secondaire ? Élue d'un territoire où l'enseignement agricole occupe une place importante, je ne peux que m'étonner que ces filières, qui sont celles qui souffrent le plus de la démocratisation ségrégative du système éducatif, ne fassent pas l'objet d'une étude approfondie.

En ce qui concerne la simplification et l'amélioration de la gouvernance, il est essentiel de bâtir un consensus sur les enjeux des diverses composantes des CSTI. Encore faut-il qu'il existe un cadre permettant d'y parvenir de manière optimale. Se trouve ainsi posée la question cruciale de la gouvernance. Vous identifiez les faiblesses de cette dernière et les moyens d'y remédier. Vous préconisez le maintien d'un État stratège à l'heure où la décentralisation tend à s'accentuer. Comment voyez-vous la coordination entre les différents ministères concernés : ministère de la culture et de la communication, ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ? Lequel de ces ministères doit, selon vous, jouer le rôle de pilote ? Envisagez-vous la nomination d'un délégué interministériel en charge des CSTI ?

Eu égard à la liste des projets lauréats du programme des investissements d'avenir, vous avez souligné, à juste titre, la richesse du gisement d'inventivité et de talents que les acteurs territoriaux sont en mesure d'exploiter. Comment identifier davantage les innovations qui sont encore malheureusement trop mal connues ? Comment favoriser les échanges au niveau interrégional ? Vous évoquez la création d'un lieu de débat permanent au niveau des régions, pouvez-vous nous en dire davantage ?

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