Intervention de Rudy Salles

Réunion du 25 juin 2014 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Votre travail, précieux, s'inscrit dans la perspective du développement d'une économie de la connaissance qui nécessite un accès le plus large possible à la science et à la technologie d'une part, et la construction d'une relation de confiance entre les pouvoirs publics et la communauté scientifique d'autre part.

Il est d'autant plus utile que le constat est véritablement alarmant. En effet, selon la dernière enquête PISA, en sciences, la performance des élèves français est très moyenne en bas comme en haut de la hiérarchie scolaire. Ainsi, 18,7 % des élèves sont en dessous du niveau minimal de compétences pour participer effectivement à la vie courante, ce qui place la France au vingt et unième rang de l'OCDE. En outre, 8 % des élèves seulement peuvent être considérés comme de bons ou de très bons élèves, ce qui place la France au quinzième rang.

Je souhaite, au nom du groupe UDI, saluer la qualité du travail qui nous est aujourd'hui présenté et vous interroger plus particulièrement sur trois points.

Vous recommandez de réduire les inégalités d'accès au savoir scientifique et technologique. Vous préconisez à cet effet de prévenir les choix irréversibles d'orientation en réduisant le nombre des options en voie générale, en facilitant les changements de parcours entre les voies générale, technologique et professionnelle et en accordant le bénéfice d'une année supplémentaire d'études aux bacheliers de chacune des trois voies. Si une telle réforme apparaît nécessaire, elle risque toutefois de s'avérer insuffisante. Comment entendez-vous, en parallèle, revaloriser les métiers techniques et de l'industrie afin de les rendre plus attractifs ?

Pour promouvoir et diffuser les CSTI, il est nécessaire de créer davantage de connexions et de passerelles entre le monde de l'éducation, celui de la recherche et celui du développement économique et industriel. Jusqu'où faudrait-il, selon vous, pousser cette logique ? Pensez-vous qu'il soit nécessaire de rapprocher l'université et les entreprises qui possèdent un véritable savoir-faire en matière scientifique, technique et industrielle ? Considérez-vous que la même démarche puisse être pertinente à tous les niveaux d'enseignement ?

Enfin, vous entendez favoriser une culture du dialogue apaisé entre les acteurs de la science, de la technique et de l'industrie et le public, qui serait le vecteur de construction d'un savoir démocratique plus large et qui renforcerait la place du citoyen dans les grands débats scientifiques, techniques et industriels. Quelles sont les mesures concrètes que vous proposez en ce sens ?

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