C’est un amendement assez important, chacun en conviendra, puisque nous proposons non seulement de revenir sur l’abrogation du jour de carence décidée par le Gouvernement, mais d’instituer trois jours de carence. Nous avons estimé que c’était nécessaire parce que cette mesure a une dimension symbolique en ce qu’elle ferait converger secteur privé et secteur public. Je pense que ce serait un signe important puisque cette convergence permettrait de démontrer que les efforts demandés aux Français sont par eux effectués quel que soit le statut, celui de la fonction publique ou du secteur privé.
Second élément : on s’est aperçu, en particulier dans le secteur hospitalier – où l’absentéisme avait baissé d’au moins 7 % –, que le jour de carence permettait de mieux gérer un service public dont on sait qu’il souffre beaucoup de l’instauration des 35 heures.
Il est par conséquent utile, à la fois symboliquement et en termes d’efficacité des services publics, de réintroduire le délai de carence et de le porter à trois journées.