Intervention de François Brottes

Réunion du 25 juin 2014 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président :

C'est à mon initiative que la CVO a été créée : j'étais le rapporteur du projet de loi d'orientation sur la forêt en 2001. À l'époque, la mesure n'avait pas fait l'unanimité ni déclenché un enthousiasme débordant : il fallait que chacun mette au pot pour une organisation interprofessionnelle qui n'existait pas encore.

En France, il y a presque autant de forêts que de fromages ! En Aquitaine, il s'agit d'une forêt cultivée ; l'interprofession locale marche plutôt mieux qu'ailleurs, parce qu'on y a toujours privilégié une approche industrielle de la forêt. En revanche, il existait une crainte d'être noyé dans une interprofession qui ne reconnaîtrait pas la spécificité et le dynamisme de la forêt d'Aquitaine. Ce que souhaitent les signataires des amendements, c'est assurer les conditions d'un rassemblement général, moyennant un retour sur investissement.

Vous avez raison, monsieur le rapporteur : nous avons intérêt à avoir une interprofession nationale la plus large et la plus forte possible. Mais la filière française a aussi besoin d'être rapidement renforcée. Or il faut être lucide : le chemin sera long avant de parvenir à un accord à l'amiable – si l'on y arrive un jour. Nous ne sommes pas chez les Bisounours ! Je comprends que nos collègues souhaitent régler le problème en faisant appel à l'arbitrage du législateur ou du Gouvernement.

Après, le tout est de savoir s'il vaut mieux passer par la voie législative ou par la voie réglementaire. Ce qui est sûr, c'est qu'une mutualisation est indispensable : il y a des années qui sont bonnes et d'autres qui le sont moins. On peut considérer que c'est de notre ressort, puisque cela engage l'intérêt général. Qu'en pensez-vous, monsieur le rapporteur ?

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