Dans le passé, les exploitants, auxquels on ne demandait pas de qualification, étaient bien plus nombreux que ceux d'aujourd'hui, qui sont plus qualifiés. Cela tendrait à prouver que ce n'est pas la formation qui fait l'installation.
La formation et la compétence s'acquièrent aussi avec le temps. Le fait d'être engagé dans un cursus de formation n'est pas contradictoire avec une politique d'installation.
Enfin, le monde agricole étant dans l'incapacité de se renouveler, il faudra trouver de nouveaux agriculteurs dans d'autres catégories socioprofessionnelles. Ceux-ci auront autant besoin de qualification que d'expérience. Ils pourront acquérir cette expérience sur le tas, en tant que salariés d'une exploitation, en tant qu'exploitants installés, ou autrement. Il ne faut rien exclure si l'on veut assurer le renouvellement du monde agricole. Il ne s'agit pas d'une « prime à la non-qualification », parce que l'on sait bien que le métier est exigeant et que seuls les meilleurs se maintiendront, si l'on n'y prend pas garde. En toute hypothèse, la dernière phrase de l'alinéa 4 ne me semble pas aller à l'encontre d'une politique d'installation.