Intervention de Stéphane le Foll

Réunion du 25 juin 2014 à 16h00
Commission des affaires économiques

Stéphane le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Sur le constat, nous sommes tous d'accord. Je suis parfaitement conscient de la gravité des nuisances causées par le loup au pastoralisme, qui peuvent pousser certains éleveurs à des gestes désespérés, et c'est la raison pour laquelle j'ai mis en place le plan Loup, en concertation avec Delphine Batho, alors ministre de l'écologie. Il semble aujourd'hui que les troupeaux font l'objet d'attaques d'autres prédateurs, tels le vautour.

À partir de ce constat, il s'agit de trouver, en concertation avec le ministère de l'écologie, une solution qui soit conforme à la directive « Habitats » et aux impératifs de protection de la biodiversité tels qu'ils sont définis par la convention de Berne. Ce cadre juridique ne doit pas nous empêcher d'avancer sur des sujets comme les autorisations de prélèvements, dont certaines ont été annulées par le juge administratif. Aujourd'hui même, Mme Royal a fait connaître sa volonté de rendre effectives les décisions prises dans le cadre du plan Loup – je rappelle que onze loups seulement ont été abattus, alors que le plan Loup autorise un prélèvement de vingt-quatre individus. Quant à moi, j'ai pris des contacts avec certains de nos voisins européens pour voir s'il était possible d'avancer ensemble sur cette question. Même si de plus en plus d'États membres sont concernés par la progression du loup, je ne vous cache pas qu'il ne sera pas facile de trouver un accord, ce sujet ne faisant pas nécessairement partie de leurs priorités.

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