Cet amendement vise à substituer à la dénomination « communautés d'habitants » celle de « communautés autochtones et locales », qui figure dans l'article 8 j) de la CDB comme dans le protocole de Nagoya. Pour la Guyane, cette expression « communautés autochtones » – le terme « communauté » n'impliquant pas une vision communautariste – renvoie à ceux qui habitaient ce territoire avant la colonisation et dont il convient de prendre en compte les savoirs traditionnels et de reconnaître la culture.
On m'a objecté une décision du Conseil constitutionnel, mais celle-ci portait sur la notion de « peuples autochtones » alors qu'il est question ici de « communautés autochtones et locales ». Or le Conseil d'État a approuvé la charte du parc amazonien, qui emploie cette dernière expression. Nous devons donner à ces populations la reconnaissance qu'elles attendent. Ce sera un plus pour la République, et non un encouragement au communautarisme ou au séparatisme.
Le terme « locales », lui, couvre les populations créoles, qui peuvent ne pas se reconnaître dans le terme « autochtones ».