Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 25 juin 2014 à 16h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Pas suffisamment : si tel était le cas, nous n'en serions pas au point où nous sommes arrivés aujourd'hui. La transition vers des modes de production agricole plus vertueux se fait dans certaines régions, mais pas dans d'autres. La loi ne l'encourage pas suffisamment. Nous ne pouvons plus ignorer la réalité actuelle : la perte de biodiversité est dramatique. La pollution atteint non seulement les cours d'eau, mais aussi l'air : les insectes sont tués les uns après les autres par les pesticides, comme l'ont relevé plusieurs articles parus récemment dans Le Monde.

Les agriculteurs sont d'ailleurs les premières victimes des produits qu'ils emploient, souvent un peu contraints et forcés. Il faut donc les soutenir dans leur démarche de transformation de leurs pratiques. Cela implique de donner des moyens à l'Agence française de la biodiversité et de réorienter la fiscalité. L'objectif n'est pas de taxer toujours plus, mais de taxer autrement, en faisant payer ceux qui polluent. C'est une des façons d'inciter les agriculteurs à adopter des modes de production plus propres, mais aussi d'assurer la pérennité de l'agriculture : nos sols sont dans un tel état qu'il deviendra problématique de les cultiver dans quelques années.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion