Cette mise en réserve des votes est en réalité dictée par la fronde d’une partie de votre majorité, que vous souhaitez priver de micro. Votre entourage, monsieur le Premier ministre, a tenté de justifier cette démarche auprès de l’AFP en soulignant qu’il avait été « décidé de réserver les votes à plus tard, car la volonté du Gouvernement, c’est d’avancer sur ce texte extrêmement important » ; « pour le Gouvernement, il s’agit d’assumer et d’aller de l’avant », a-t-on ajouté à Matignon.
Pourtant, certains de nos collègues de la majorité se sentent mal à l’aise, certains parlant de « crise des institutions », de « décalage entre le Gouvernement et le Parlement » ou d’un « gouvernement qui ne recule devant rien ».
Monsieur le Premier ministre, cette innovation sur un texte d’une importance majeure est contestable et inadmissible. Comment assurerez-vous la publicité de votre catalogue de mesures contenues dans le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale, sans son ni image ? Ne trouvez-vous pas, en tant qu’ancien député, que ce recours bâillonne la voix des représentants de la nation,…