Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 1er juillet 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Ferme des mille vaches

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Ce matin, monsieur le ministre de l’agriculture, les opposants à la ferme des Mille vaches étaient réunis à Amiens afin de soutenir les militants de la Confédération paysanne qui devaient être jugés pour avoir mené une action spécifique et pacifique de démontage de la salle de traite de l’usine.

Ces citoyens ont en commun la volonté de dire non à l’industrialisation de notre agriculture et, désormais, leur combat dépasse largement les frontières de la Picardie. Partout en France, des voix s’élèvent contre ce projet nuisible qui menace aussi bien l’activité des éleveurs que la santé des habitants, l’environnement et la condition animale.

Ainsi, le Conseil régional de Rhône-Alpes a, voici quelques jours, adopté un voeu appelant le Gouvernement à faire le nécessaire pour arrêter ce projet et pour éviter qu’il en inspire d’autres. Comme nous, il vous demande de défendre les pratiques agroécologiques – une ambition affichée dans la loi d’avenir pour l’agriculture dont nous entamerons la deuxième lecture la semaine prochaine.

C’est bien tout l’enjeu dans cette affaire : vous ne pouvez pas prôner l’agroécologie tout en laissant se développer l’agroindustrie dans notre pays ! Il est possible de renforcer davantage les contrôles de cessions de terres agricoles, d’encourager les méthaniseurs collectifs, d’interdire les cultures alimentaires dédiées et, surtout, d’encadrer la taille des méthaniseurs agricoles pour que les industriels ne puissent plus créer d’usines où ils entassent plus de 1 700 animaux sans autre but que de tirer profit des avantages liés au statut de leur méthaniseur.

Vous ne pouvez plus demeurer dans cette contradiction, monsieur le ministre. Le Gouvernement n’est pas impuissant ! Vous pouvez agir, nous pouvons agir lors de la prochaine lecture de la loi agricole. Quelles garanties comptez-vous donc apporter concrètement pour protéger l’agriculture française de projets industriels comme celui-ci ?

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