Comment un État républicain comme la France peut-il s’enfermer dans un mutisme total face à une opposition nationale argumentée et apolitique, mépriser outrageusement ses enfants et manquer à ce point de bon sens ?
Votre ministre Benoît Hamon veut poursuivre les élus qui ne pourraient pas appliquer la réforme. Vous exigez des communes un engagement à long terme alors que la dotation n’est prévue que pour un an. Après, qui paie ? Les contribuables.
Les parents et les enseignants opposés à la réforme sont victimes de pressions et de menaces académiques aussi intolérables qu’inédites. Le Conseil d’État tarde à se prononcer sur les recours. Les délibérations communales sont invalidées sans même être examinées ou jugées.
Bref, cette réforme ne fait que creuser les inégalités entre les écoles privées et les écoles publiques, les communes rurales et les communes urbaines, les communes riches et les communes pauvres.
À l’heure où notre pays vit une situation économique des plus difficiles, où l’État opère des coupes drastiques dans les dotations aux collectivités territoriales, vous engagez nos collectivités vers une course folle aux dépenses sans apporter la moindre garantie que cette réforme bénéficiera aux élèves.