Je ferai quelques remarques générales sur la philosophie de cet article.
Il mise une fois de plus – je ne sais pas si c’est la fois de trop – sur une vieille recette éculée de baisse permanente du coût du travail. Cette dernière concerne des millions de salariés, des travailleurs, des ingénieurs, des techniciens : ils ne coûtent pas cher à notre pays, ils ne sont pas un boulet à porter et, en matière de politiques sociales, ils méritent d’être considérés autrement que du point de vue du coût ou du surcoût qu’ils représenteraient pour la société. À bien des égards, ils contribuent à la capacité productive, notamment industrielle, de la France, à travers leurs métiers, leurs compétences, leurs savoirs. Nous sommes trop souvent mis en présence de leur intelligence pour ne pas sombrer dans cette vulgate libérale qui les dévalorise alors qu’il faut, au contraire, les valoriser.
Ensuite, i faut insister sur les conséquences d’une philosophie de ce type car 4,5 milliards de baisse des cotisations patronales, c’est aussi un manque à gagner pour le financement de la protection sociale. On nous a expliqué qu’il y aurai une compensation. D’accord, mais comment ?