Cette réunion bilatérale entre les commissions des affaires européennes de l'Assemblée nationale et du Bundestag a lieu à un moment très important pour l'Europe, qui traverse une crise économique et sociale, mais également, après le résultat des élections européennes, une crise de la démocratie. Un mouvement de défiance vis-à-vis de l'Union européenne se ressent : les citoyens n'en perçoivent majoritairement plus le sens ni l'intérêt pour leur avenir. À cela s'ajoute l'influence destructrice de certains partis politiques très démagogues et populistes ; l'Europe est un bouc émissaire trop commode et il faut tirer les analyses de ces résultats aux élections européennes. Nous sommes au pied du mur, un sursaut est indispensable, sans quoi la grande aventure des pères fondateurs risque de se perdre dans l'euroscepticisme. La France et l'Allemagne ont une responsabilité toute particulière dans ce sursaut, plus particulièrement leurs parlementaires, proches du terrain, à même de comprendre les préoccupations des citoyens.
Les points suivants ont été inscrits à l'ordre du jour de notre rencontre bilatérale : les élections européennes et leurs suites, la politique énergétique, les données personnelles, le partenariat oriental et l'Ukraine.
Quels principaux enseignements peut-on tirer de ces élections européennes en Allemagne et en France ? Comment aborder, dans les débats actuels, la relance du projet européen, la relance des priorités de fond ? Qu'en est-il des discussions pour la nomination au poste de Président de la Commission européenne ?