L'analyse des élections donne des résultats différenciés. Au Sud de l'Europe, notamment en Espagne et en Grèce, la tendance est à un vote de gauche et d'extrême-gauche. Au Nord et au centre de l'Europe, notamment en France, au Danemark, en Autriche et au Royaume-Uni, la droite l'emporte. Ces résultats sont imputables aux situations vécues par les populations, à la manière dont la crise est abordée et aux mesures d'austérité qui ont suivi, parfois très critiquées. Dans le Nord de l'Europe, les populistes ont tenu un discours opposé aux pays du Sud du continent, considérés comme paresseux et gloutons en mannes financières, ce qui n'a aucun sens. En Allemagne, l'AfD a obtenu 7 % des voix en s'appuyant sur ces arguments. Notre traitement de la crise explique en partie ces résultats : il faut examiner ce qu'ont apporté les politiques mises en oeuvre et revenir sur le partage de la charge due à la crise.