Les résultats des élections ne sont pas surprenants. Le FN s'est installé dans le paysage français. En 1986 déjà, il faisait entrer des députés à l'Assemblée nationale à la suite de l'instauration de la proportionnelle. Il faut une UMP combative, sans aucun lien avec le FN, afin que ses électeurs s'en désolidarisent et votent pour un parti républicain. En France, le scrutin européen a été l'occasion d'un vote défouloir, d'adhésion et de rejet. Le pays va très mal et les citoyens sont en désarroi.
Le couple franco-allemand, qui offrait l'image d'une Europe qui avance, est remis en question depuis deux ans. Nous manquons d'une pédagogie de l'Europe, véhiculée par les universitaires, les médias et les politiques. Nous ne parlons que de l'Europe qui contraint alors qu'il faut expliquer aux citoyens européens en quoi l'Europe peut améliorer leur vie quotidienne, dans des domaines aussi importants que l'industrie, l'énergie et la défense. Négliger ce travail ne pourra que faire empirer la situation actuelle.