La question essentielle est l'adhésion des populations à la transition énergétique. Le sentiment dominant, dans la population allemande, est que les lois sur la transition énergétique ont été très coûteuses, notamment pour les particuliers, alors que le secteur privé, a contrario, s'est renforcé. L'Allemagne a décidé d'abandonner l'énergie nucléaire après l'accident nucléaire de Fukushima ; c'est une différence d'approche importante entre nos deux pays.
Le respect des objectifs climatiques constitue également une question importante pour l'Allemagne.
À cela s'ajoute la question des réseaux de distribution et de transport de l'énergie ainsi que la problématique du stockage, qu'il convient d'envisager à l'échelle de l'Union européenne. D'où la question de l'union énergétique. Nous avons déjà une union agricole, une union bancaire. Qu'en est-il d'une future union énergétique ? Et comment renforcer l'efficacité énergétique ? Il convient d'y réfléchir dans le cadre de chaque construction publique. Mais ces réformes sont coûteuses et il est difficile d'y faire adhérer les populations.
Je ne comprends pas vraiment quelle forme pourrait prendre l'« Airbus de l'énergie » mais je ne suis pas experte en la matière. Quoi qu'il en soit, il faut impliquer tous les acteurs dans ce processus.
L'énergie devrait figurer parmi les priorités de l'agenda du couple franco-allemand, en s'inspirant du « transport castors », pour lequel la coopération franco-allemande a bien fonctionné.