Nous sommes confrontés à une triple contrainte.
L'évolution des mix énergétiques est un problème politique. Le projet de loi présenté aujourd'hui en conseil des ministres comprend un objectif de réduction de 50 % de l'énergie nucléaire d'ici à 2025.
La deuxième contrainte concerne le coût de l'énergie. En Allemagne, par exemple, les prix ont crû de manière vertigineuse et cette augmentation est supportée par le consommateur, alors que des prix bas ont été maintenus au profit de l'industrie, à la suite d'un arbitrage politique.
Enfin, le troisième problème concerne la réduction du CO2, pour laquelle une période transitoire devra être consentie si nous réduisons la part de l'énergie nucléaire.
Dans ce contexte d'impératif écologique, de recherche d'efficacité énergétique et de réduction du nucléaire, toute stratégie nationale de mix énergétique ne conduit-elle pas à une impasse ?
Ensuite, s'agissant de la crise ukrainienne ou encore du Nord Stream ou du South Stream, ce n'est pas uniquement la question de la politique énergétique qui est posée mais également celle de la politique étrangère de l'Union européenne. Avant d'envisager un « l'Airbus de l'énergie », il est essentiel de définir une stratégie commune.