La question des 3 % est essentielle : le message que les électeurs européens nous ont transmis est qu'ils ne veulent plus de cette politique d'austérité en vigueur depuis tant d'années, qu'il faut redonner une deuxième jambe à l'Union européenne, celle de la croissance, à côté de celle de la rigueur budgétaire.
Des commentaires ont été entendus, en France comme en Italie et en Allemagne, de la part de Matteo Renzi, de Sigmar Gabriel et de Michael Roth, appelant à ce que soit extraites du calcul des 3 % les dépenses publiques d'avenir, afin de faire repartir la croissance. Les Italiens proposent ainsi de cofinancer les fonds structurels de cohésion. Nous devons prendre collectivement nos responsabilités et ne pas baliser ces propos en restant bloqués sur ces 3 %.
J'espère que la CDU et la chancelière allemande changeront d'attitude, puis que le Conseil européen et le Parlement européen reprendront ces réflexions pour revisiter la rigueur budgétaire.
Les réformes engagées en France en faveur de la croissance, comme cette piste d'union énergétique européenne, passent par des dépenses d'investissement, qui entrent aujourd'hui dans le calcul des 3 %.