Intervention de Chantal Guittet

Réunion du 18 juin 2014 à 10h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Guittet :

Je sors d'une réunion à l'ambassade du Danemark, à laquelle étaient présents plusieurs ambassadeurs des pays du Nord-Est de l'Europe, comme ceux de la Lituanie ou de l'Estonie, extrêmement sévères vis-à-vis de la Russie. Nous prétendons être très fermes vis-à-vis de cette dernière alors que, pour le moment, les sanctions européennes se résument à des mesures contre une cinquantaine de personnes – les sanctions américaines ne sont du reste pas plus sévères puisqu'elles n'en frappent que trente-huit.

Le problème est que la plupart des pays privilégient leurs relations économiques avec la Russie, au détriment des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Et la question des relations avec la Russie est liée à celle du partenariat oriental.

Pour que l'Union européenne pèse, il faut que ses États membres agissent de concert et non en ordre dispersé. Cela suppose la constitution d'une vraie délégation parlementaire européenne. Les Russes continuent manifestement à fournir des armes à leurs partisans et les Américains en font de même avec les anti-Russes. Le problème est que les Russes ne prennent pas l'Union européenne au sérieux, qu'ils sont persuadés que nous ne bougerons pas. Lors d'un colloque, l'ambassadeur d'Ukraine à Paris a déclaré que « l'Union européenne manie des sanctions comme un enfant manie une pelle dans un bac à sable ». Nous manquons de crédibilité car notre parole est faible et les Russes considèrent que leurs vrais adversaires sont les États-Unis.

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