Intervention de Monique Orphé

Réunion du 2 juillet 2014 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Orphé :

Le plan gouvernemental préconise d'agir spécifiquement pour l'outre-mer, car les départements ultramarins doivent faire face à des problématiques spécifiques. La Réunion, dont je suis élue, figure à la deuxième place des régions les plus touchées de France, avec une mortalité directement liée à l'alcool supérieure de 70 % à la moyenne nationale, et environ 268 décès par an sur la période 2008-2010. Le nombre de morts par cirrhose du foie et psychose alcoolique y serait deux fois plus élevé que dans l'Hexagone. Même si ces chiffres sont stables depuis le début des années 2000, ce problème de santé publique majeur est connu et reconnu, et concerne surtout les jeunes, touchés plus précocement que ceux de l'Hexagone. En effet, 31 % des Réunionnais de treize ans auraient déjà été ivres ; ce pourcentage grimpe à 44 % chez les quatorze-quinze ans ; et 80 % des filles et des garçons entre treize et quinze ans ont déjà bu un verre. Ces chiffres sont quasiment deux fois plus élevés que ceux des mineurs du même âge en métropole, où 16 % des mineurs de treize ans ont connu l'ivresse. Chez certains jeunes réunionnais, la consommation d'alcool est souvent associée à la prise d'Artane – 32 000 boîtes ont été saisies en 2011 – et de Rivotril. Or ces associations ont des effets dévastateurs sur le comportement des jeunes et provoquent des ravages dans les familles.

Madame la présidente, un plan d'actions est prévu pour lutter contre ces risques en outre-mer. Pouvez-vous nous en indiquer le calendrier ? De quels moyens disposez-vous pour déployer ce plan, notamment à La Réunion ? Avec quels acteurs privilégiés allez-vous travailler ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion