Cet amendement aurait pu être signé par l’ensemble des parlementaires des soixante-dix départements viticoles, mais la chose était impossible matériellement, faute de temps. Il vise à revenir à la rédaction adoptée par le Sénat.
La culture du vin est un patrimoine bimillénaire. Au-delà du fait qu’elle façonne nos paysages, elle pèse grandement dans la balance commerciale de notre secteur agroalimentaire.
La commission a adopté un amendement ajoutant, dans le deuxième alinéa de l’article 10 bis A, une référence aux boissons spiritueuses et aux bières issues des traditions locales.
Rassurez-vous, mes chers collègues : je n’ai rien contre ces produits. Mon amendement vise seulement à clarifier les choses. En effet, la tradition gastronomique française veut que les mets soient accompagnés par des vins. C’est le cas dans toutes les cultures culinaires régionales, même s’il se trouve, dans certains endroits, que d’autres boissons accompagnent les repas.
Nous craignons donc que l’inventaire à la Prévert introduit en commission ne dénature l’image de la gastronomie française en ne faisant pas suffisamment apparaître la spécificité de l’accompagnement des repas par le vin. Nous proposons ainsi de revenir à la rédaction issue des travaux du Sénat. Ce faisant, nous renforcerons la viticulture, qui constitue une part importante de l’économie locale, régionale et même nationale, tout en évitant de dénaturer notre tradition gastronomique. Qui plus est, le texte adopté par la commission ouvre la porte à une diversité plus grande encore, car je suis certain que la liste n’est pas exhaustive. Je m’en remets donc à la sagesse de l’Assemblée.
Monsieur le président de la commission des affaires économiques, cher François Brottes, je suis persuadé que le muscat de Saint-Jean-de-Minervois permet de faire passer en douceur tous les amendements.