Au moment où nous parlons, une négociation est en cours, et je crois aux vertus du dialogue.
Dans le même temps, j’appelle l’ensemble des parties prenantes de ce dossier à garder leur sang-froid. Le blocage des navires et les violences sont non seulement inacceptables, mais ne permettront pas de dénouer la situation. Le Gouvernement prendra donc, dans les heures qui viennent, toutes les mesures nécessaires pour que cessent ces blocages qui n’ont que trop duré : il y va du respect de l’état de droit.
Par ailleurs, une enquête administrative a été demandée par le ministre de l’intérieur concernant les incidents qui ont eu lieu à la préfecture de Haute-Corse.
Depuis le début de cette grève, le Gouvernement agit pour s’assurer que la desserte de la Corse soit maintenue. C’est essentiel pour l’île, pour son attractivité, pour le secteur du tourisme et pour l’économie locale. J’ai moi-même signé, comme ministre de l’intérieur, le plan de développement économique dont l’île avait besoin, et dont elle a bénéficié de manière continue depuis plus de dix ans, quelles que soient les majorités. Je recevrai d’ailleurs demain les représentants du monde économique et social de la Corse pour parler des mesures de compensation.
La SNCM, monsieur le député, pourrait repartir sur de bonnes bases. Les solutions existent ; pour cela, il faut que les salariés reprennent le travail. Un accord est possible, et les acteurs doivent continuer à travailler ensemble pour discuter d’un avenir commun. Si chacun joue pleinement son rôle, si nous tenons un discours de responsabilité, mais aussi de fermeté, si nous sommes à l’écoute des salariés, mais aussi des entrepreneurs, du monde économique corse et des Corses, alors je crois que nous pourrons trouver la bonne solution.