Avant toute chose, au nom de mon collègue Philippe Folliot et de l’ensemble des députés du groupe UDI, je salue la mémoire de l’institutrice assassinée la semaine dernière à Albi devant sa classe.
Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur. À Nouméa, il y a quelques jours, nous avons hélas encore assisté au caillassage et à l’attaque de patrouilles de police dans les quartiers nord de la ville. Cette fois, un policier municipal a été blessé, et je ne parle pas des agressions de commerçants qui sont de plus en plus nombreuses.
Maire de Nouméa, je suis, avec l’État, garante dans la ville de l’ordre républicain. Dès les premiers jours qui ont suivi mon élection, j’ai remis en place une vraie police de proximité avec une présence effective des policiers municipaux sur le terrain. Cependant, pour assurer la sécurité d’une ville de 100 000 habitants, il faut obligatoirement renforcer la présence de la police nationale et resserrer la coopération entre les polices.
Si l’insécurité touche l’ensemble de la ville, les quartiers nord subissent de plein fouet les conséquences de la fermeture du commissariat de police de Tindu en 2010. Les Nouméens paient le prix fort d’une politique hasardeuse, je dirais même : irresponsable. Cette délinquance n’est pas nouvelle, mais elle est de plus de plus en plus violente, et ce dans un contexte d’échéances déterminantes pour notre avenir institutionnel.
Chacun sait combien les équilibres sont fragiles en Nouvelle-Calédonie. Il est temps d’entendre l’exaspération des populations avant qu’elle ne tourne au drame. Alors, monsieur le ministre, êtes-vous prêt à envisager la réouverture d’un commissariat de la police nationale à Tindu et à renforcer les effectifs de cette même police sur le terrain ?