Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 9 juillet 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Sécurité à nouméa

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Madame la députée, je vous remercie pour votre question. Vous connaissez bien la situation à Nouméa. Je le confirme : des problèmes de sécurité se posent, non seulement à Tindu mais aussi ailleurs. Ils résultent de la conjonction de plusieurs phénomènes. Après s’être fortement alcoolisés, des jeunes commettent les actes inacceptables que vous avez dénoncés, et que je condamne avec la plus grande fermeté. L’alcoolisation des jeunes n’est pas la seule cause : entrent en ligne de compte le trafic d’armes – qui existe, et qu’il faut dénoncer – et le trafic de stupéfiants – contre lequel nous devons nous mobiliser.

C’est pourquoi nous avons décidé de prendre un ensemble de mesures, au cours des derniers mois, pour rétablir la sécurité sur l’île, en relation étroite et confiante avec la police municipale. Premièrement, nous voulons lutter contre l’alcoolisation des jeunes. C’est pourquoi nous avons mobilisé la police nationale afin de veiller à l’application rigoureuse des arrêtés interdisant la consommation d’alcool et la vente de boissons alcoolisées à emporter. Ces arrêtés ont été pris par les autorités locales ; ils sont destinés à faire cesser cette consommation chez les jeunes.

Nous avons également mis en place un puissant dispositif de démantèlement des réseaux de stupéfiants, qui commence à donner des résultats significatifs. Pour ce qui concerne le trafic d’armes, nous avons soumis au Conseil d’État un projet de décret qui permettra d’appliquer dans les meilleures conditions possible les dispositions de la loi de mars 2012 relative à ces sujets.

Vous avez également appelé mon attention sur la situation particulière de Tindu. Il est vrai qu’en 2010, le commissariat de ce quartier a été supprimé, ce qui était sans doute une erreur. Nous avons voulu corriger cette erreur en augmentant les effectifs de police à Nouméa et en Nouvelle-Calédonie, pour permettre une bonne application des règles. Les effectifs sont passés de 372 à 400 : si cela ne suffit pas, madame la députée, je suis prêt à vous recevoir…

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