Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 9 juillet 2014 à 15h00
Débat d'orientation sur les finances publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le président, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des finances, mes chers collègues, le débat d’orientation des finances publiques est un rendez-vous essentiel : c’est la première brique de la construction d’un budget. Mais, monsieur Sapin – vous qui avez été ministre du travail –, nos conditions de travail sont déplorables ! Nous travaillons sur un rapport gouvernemental – et je ne résiste pas à l’envie de le brandir – dans lequel une seule page, la page 35, parle des finances 2015. Du reste, M. Laignel, président du comité des finances locales, a déclaré dans son avis, après que le comité a examiné ce document, que, pour permettre un avis éclairé, il devait être accompagné des données nécessaires, notamment celles sur l’évolution des dépenses et des recettes par sous-secteurs d’administration publique. Nous ne pourrons donc avoir d’avis, faute d’éléments pour juger. Quant au rapport de la rapporteure générale, il était en ligne à seize heures, sans la moindre trace papier. Certes, le développement durable a quelques qualités, mais pour autant il nous semblerait intéressant de pouvoir disposer physiquement des éléments adéquats. Cela révèle, et je le regrette, un manque de considération du Gouvernement envers la représentation nationale.

Nous sommes maintenant à l’heure de vérité. On ne peut plus nous parler d’héritage, monsieur le ministre, car vous êtes entièrement responsables de cette année 2013 qui a été une année noire pour l’économie française, alors que vous nous aviez promis l’embellie. Aujourd’hui, les indicateurs sont tous au rouge. Le déficit public, qui devait être ramené à 3 % en 2013, est à 4,3 % : ce sont 26 milliards d’euros de dérapage. Il devrait être de l’ordre de 4 % en 2014, soit encore une vingtaine de milliards d’euros en trop. Malgré le sursis offert par la Commission européenne, vous n’atteindrez pas l’objectif de 3 % de déficit en 2015. C’est toute la crédibilité de la France auprès de ses partenaires européens qui est mise à mal.

J’en viens au déficit structurel. Les députés de la majorité sont désormais bien plus silencieux ! Auparavant, nous avions des cours permanents sur le déficit structurel,…

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