Après l'affaire Merah, une commission d'enquête sur le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés a été créée au sein de notre Assemblée. Dans ses conclusions, le rapporteur, M. Urvoas, en appelait en particulier au renforcement des moyens du Bureau du renseignement pénitentiaire (BRP). Il demandait aussi une plus grande coordination entre le BRP et les autres services pour permettre une surveillance optimale et continue des individus à risque. Qu'en a-t-il été depuis lors ? En 2012, 800 détenus étaient suivis. On ne peut sous-estimer le phénomène, d'autant plus difficile à contenir que les nouveaux convertis sont parfois plus zélés que les intégristes eux-mêmes, et qu'ils sont pris en charge à leur sortie de prison. Le projet de loi en préparation prévoit-il des mesures relatives à ces jeunes gens perdus, vite repérés par les propagandistes radicaux ?