Le mal est implanté dans les maisons centrales depuis que les premiers terroristes ont été arrêtés, parce que, en France, on promène les prisonniers d'une centrale à l'autre. Or, dans ces établissements, le règlement n'est pas appliqué. Les directeurs permettent que les portes restent ouvertes et autorisent aussi que trois personnes soient réunies dans une même cellule pour la prière, alors que c'est interdit. Pire : pendant le ramadan, il arrive que des prisonniers ne mangent pas parce que ceux qui poussent les chariots décident de ne pas livrer de nourritures « impies ». Et encore : certains prisonniers ne passent pas sous le portique de détection de métaux, car les gardiens ont peur de se faire agresser. Je me dois aussi de citer le cas de cette nouvelle maison centrale, ouverte en mai, dans laquelle un gardien a reçu l'ordre de son directeur de ne pas se mêler à un atelier de détenus au motif que cela les traumatiserait. Mais le plus grave, c'est que de jeunes gardiens de prisons parlent en arabe vernaculaire avec des prisonniers, et que l'épouse de certains gardiens est voilée.
D'autre part, nous entretenons des relations diplomatiques avec des États qui ont un art consommé du double langage. La classe politique française fait de nombreux allers et retours au Qatar, et tous les députés de France ont reçu une brochure luxueuse expliquant que le Qatar était le pays des droits de l'Homme, sans que cela suscite une réaction particulière. Il est interdit de s'en prendre à cet émirat qui, certes, rachète de nombreuses entreprises mais qui continue aussi à financer le djihad. La coopération avec les services de renseignements étrangers existe-t-elle aussi avec les services d'Arabie saoudite ou du Pakistan, spécialistes du double jeu ?
Plus largement, n'est-il pas grand temps d'agir en amont ? On parle encore et encore d'égalité, alors que la réalité est très dure pour de nombreux Français. Les gouvernements successifs ont abandonné peu à peu l'enseignement de l'histoire de France, et nous vivons dans un pays qui ne cesse de déconstruire le roman national. Il faut en revenir aux fondamentaux, ne pas tolérer la moindre incartade et commencer par se connaître soi-même avant de s'ouvrir à l'autre. Or, on demande aujourd'hui à des enfants de huit ans qui ne parlent pas le français chez eux d'apprendre d'autres cultures ; ce faisant, on les renvoie à ce que leurs parents ont quitté. C'est absurde, et on fait fausse route. Enfin, aujourd'hui même, sur les murs de Paris, on peut voir une affiche publicitaire pour un forfait téléphonique sur laquelle apparaît une femme portant le voile islamique. S'employer à appliquer des lois réprimant le port du voile et accepter cela, c'est incohérent.
Le 04/02/2015 à 10:50, laïc a dit :
A croire certains députés, pas nécessairement M. Dhuicq, on a l'impression que l'islam n'est répréhensible que dans le port du voile islamique, et que tout le reste est fort admissible, car les pratiques religieuses font partie de la liberté de culte, la République respectant toute les croyances, y compris les plus folles et les plus agressives, etc..., et la liberté de religion devant être absolue. Mai 68 avait créé le slogan "jouissons sans entraves", les années 2000 seraient-elles en train de créer le slogan : "croyons sans entraves" ? Donc je me pose la question de savoir pourquoi le rejet de l'islam n'a le droit de se concentrer que sur le seul aspect visuel de la religion, et pour les seules femmes encore, tandis que tous les autres aspects du culte musulman sont passés sous silence et protégés malgré certaines lois de la République qui peuvent s'y opposer. Cela est d'autant plus absurde pour le voile que la laïcité s'applique "sans distinction de religion", et donc sans s'attarder sur la visibilité de la religion, ce qui exempterait théoriquement les signes religieux des rigueurs de la laïcité....
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui