Notre inquiétude est si bien partagée par les États-Unis qu'ils entendent durcir les conditions d'entrée sur leur sol pour l'ensemble des Européens. Or, actuellement, il est possible de s'y rendre aisément sans visa pour des voyages d'agrément ou d'affaires courts grâce à l'ESTA (Electronic System for Travel Authorization). Avez-vous pris contact avec les services américains à ce sujet ? Quelle coopération peut-on envisager avec eux au-delà de l'échange de renseignements ? En Europe, la difficulté tient à ce que les contrôles aux frontières se font désormais aux frontières de l'espace Schengen ; quels sont vos liens avec vos homologues européens ? Le projet de loi dont vous avez décrit les grandes lignes aura-t-il pour effet de rendre plus difficiles les voyages, au moment même où l'on négocie un traité transatlantique ? L'enjeu de sécurité ne peut certes être négligé mais, dans le même temps, on ne saurait faire l'impasse sur les considérations économiques et l'impératif de croissance dans l'Union européenne et aux États-Unis.