Intervention de Gérard Bapt

Séance en hémicycle du 9 juillet 2014 à 21h45
Agriculture alimentation et forêt — Article 20

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt :

Cet amendement pose à mes yeux un problème car, par sa formulation, il me semble aboutir au résultat inverse à l’objectif que nous recherchons tous, à savoir la lutte contre l’antibiorésistance.

L’OMS vient de lancer un cri d’alarme concernant le développement de l’antibiorésistance et la rareté de la découverte de nouveaux antibiotiques ; c’est sans doute dû au fait que les grands laboratoires privilégient la recherche sur des molécules plus immédiatement utilisables pour le traitement des maladies chroniques, sur des marchés beaucoup plus larges et sûrement plus rentables que la recherche sur de nouveaux antibiotiques.

Si vous introduisez la notion d’activité thérapeutique des molécules utilisées, cela veut donc dire que, plus faible sera l’activité thérapeutique, plus élevé sera le volume que vous autoriserez, ce qui irait à l’encontre de l’objectif du Gouvernement, à mes yeux tout à fait justifié, consistant à diminuer l’utilisation des antibiotiques. Or, on sait qu’au cours des dernières années, si, globalement, les prescriptions d’antibiotiques par les vétérinaires ont diminué, en revanche, la prescription des antibiotiques dits critiques, c’est-à-dire de dernière génération, a plutôt augmenté.

Il me semble donc que cet amendement, qui est sans doute inspiré par la volonté d’affiner le suivi de la consommation d’antibiotiques, va à l’inverse du but recherché, à savoir le combat contre l’antibiorésistance.

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