Madame la présidente, je tenais à préciser que l’amendement no 239 a été défendu tout à l’heure. Le débat que nous avons est intéressant, car certains courants de pensée politique oublient qu’à partir du moment où nous intervenons sur notre environnement et où nous en faisons nous-mêmes partie, celui-ci est irrémédiablement transformé. Depuis que nous avons inventé l’agriculture et la chimie et créé des produits permettant aux plantes de pousser plus vite et d’être plus favorables à l’homme, les insectes ont également évolué, comme l’ensemble de la biosphère. Or, certains oublient trop facilement la lutte ancestrale contre le parasite et contre le microbe. En effet, à suivre votre raisonnement, certains produits pharmaceutiques seront interdits sous prétexte qu’ils contiennent une dose d’une substance qui pourrait en soi être mortelle. Je citais hier soir l’exemple de l’acide acétylsalicylique, mieux connu sous le nom d’aspirine : aujourd’hui, quelqu’un qui découvrirait l’aspirine ne pourrait plus la mettre sur le marché, parce que l’on estimerait que le nombre de petits saignements qu’elle peut provoquer sont trop élevés pour autoriser la mise sur le marché. Pourtant, l’aspirine sauve des vies. En fait, c’est bien de la possibilité de continuer à cultiver la terre et à lutter contre les parasites que nous discutons ; il ne s’agit pas de chercher à faire disparaître des espèces.
Deuxièmement, j’ai entendu de très bonnes émissions sur les abeilles sur France Culture et le problème des États-Unis est particulier, puisque les abeilles n’étaient initialement pas présentes dans les grandes plaines.