Intervention de Jean-Luc Reitzer

Réunion du 1er juillet 2014 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Reitzer :

De même que Jacques Myard, j'ai été frappé par le dynamisme de la société iranienne. Nous nous attendions à trouver une société exsangue à cause des sanctions. Or les magasins offrent toute la palette des biens de consommation, et les Iraniens ne semblent manquer de rien. On nous a bien dit que certaines industries – l'aéronautique, le bâtiment – souffraient, car des pièces font défaut. De même, il est difficile d'effectuer certaines transactions financières internationales – on ne peut d'ailleurs pas utiliser de carte bancaire. Mais quel a été l'effet réel des sanctions pour le citoyen iranien dans sa vie quotidienne ? On l'a, semble-t-il, surestimé.

Dans les administrations et dans la rue, nous avons très souvent vu la photo de l'ayatollah Khomeini et celle du Guide actuel. En revanche, nous n'avons jamais vu celle de M. Rohani. D'une manière générale, on nous a parlé du Guide, de tel ou tel ministre influent, mais guère du président de la République. Quel est le rôle réel de ce dernier ?

S'agissant de la situation des femmes, on voit moins de voiles dans les rues de Téhéran ou d'Ispahan que dans celles d'Istanbul. Au restaurant, les femmes sont maquillées et habillées à l'occidentale. J'ai d'ailleurs lu que le marché des cosmétiques était particulièrement dynamique en Iran. L'évolution de la société iranienne semble donc contraster avec l'image véhiculée par les médias, celle d'un islam intégriste et de femmes opprimées. Confirmez-vous cette analyse ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion