Cela traduit une rupture de l’égalité manifeste, voire une défiance sans précédent à l’égard de nos soldats, à qui la République demande tant.
Cette loi de programmation militaire a pourtant été votée par votre majorité et François Hollande a promis de ne pas revenir sur les engagements pris.
Malheureusement pour nos forces armées et pour la sécurité des Français, les financements promis par le Président de la République ne sont pas au rendez-vous, à cause de votre échec économique, monsieur Valls. Les recettes exceptionnelles prévues pour l’acquisition du matériel ne sont plus que des écritures comptables. Le report à charge des dépenses s’accroît, mois après mois, remettant en cause la sincérité même des engagements pris par votre majorité lors du vote de la loi de programmation militaire. Pour aggraver le tout, la semaine dernière, Bercy, dans le cadre de la préparation du budget 2015, a demandé à nos armées un effort supplémentaire impossible à réaliser.
Monsieur le ministre, je ne remets pas en question votre volonté de défendre le peu d’engagements du Président de la République pris à l’égard de nos armées, mais votre fidélité à l’égard de François Hollande ne doit pas confiner à l’aveuglement.
Face au naufrage du budget des armées qui s’annonce, votre démission aurait le mérite de créer un électrochoc, rappelant ainsi solennellement au Président de la République ses engagements et lui rappelant qu’il ne peut pas exiger sans cesse l’impossible de nos armées sans conséquence pour la sécurité des Français et de nos soldats. Votre démission aurait également le mérite de rappeler aux Français que la France a encore des ministres qui privilégient l’intérêt général et la parole donnée.