Le trouble à l’ordre public ? Le trouble à l’ordre public est patent lorsque des manifestants, protestant contre la situation à Gaza, cherchent à pénétrer de force dans un lieu de culte, en l’occurrence des synagogues. Cela a donné lieu à neuf interpellations.
Par contre, s’agissant des personnes interpellées lors des cérémonies du 14-Juillet, je ne vois pas de délit. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois : le 11 mars 2013, un simple citoyen, qui était sur le passage du chef de l’État, était embarqué de force par deux fonctionnaires de police, au prétexte qu’il avait demandé au Président de la République, devant des caméras de télévision : « Où sont vos promesses, monsieur le Président ? »
Je le répète, monsieur le Premier ministre, je n’attends pas de vous des déclarations d’intentions ou de désapprobation, car nous les partageons. En revanche, je voudrais savoir précisément ce qui motive ces arrestations, qui semblent bien arbitraires. Quel délit a été reproché à ces personnes pour qu’elles soient ainsi embarquées et momentanément privées de liberté ? Quelles instructions ont été données en la matière aux forces de l’ordre ? Que feriez-vous si, demain, le Stade de France se permettait de siffler le chef de l’État ? Enfin, quelle aurait été votre réaction si de telles arrestations avaient eu lieu sous le précédent Président de la République ?